Les scénarios envisageables pour la gestion des matières nucléaires civiles
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CEA/DEN/DDIN
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CEA/DEN/DANS/ITESE
Les récentes prises de conscience du réchauffement climatique et ses conséquences potentielles ont conduit à revisiter le rôle du nucléaire dans le mix énergétique pour répondre aux enjeux du développement durable et de la lutte contre le réchauffement climatique. Les dernières études prospectives sur les besoins énergétiques concluent à une croissance de la puissance électronucléaire installée, ceci quelle que soit l’organisation (IIASA, IPCC, OCDE, IEA, …).
La puissance nucléaire installée aujourd’hui dans le monde est de 370 GW électriques utilisant très majoritairement la technologie des réacteurs à eau légère (REP ou REB) avec un recyclage partiel et limité des matières (mono-recyclage du plutonium ou ré-enrichissement de l’uranium de traitement). Une augmentation notable de la capacité électronucléaire conduit à des besoins accrus en uranium naturel et à une production plus importante de déchets à vie longue, ceci d’autant plus que le cycle du combustible actuel correspond, au plan mondial, à un faible taux de recyclage des matières.
On compare ici plusieurs options de gestion des matières afin de quantifier le potentiel de chacune à réduire les contraintes à la fois sur la ressource et sur les déchets, ceci après avoir présenté leurs caractéristiques pour des situations à l’équilibre.
Un scénario de demande énergétique est attaché à un périmètre particulier qui peut être national, la France par exemple, régional comme l’Europe ou mondial et, pour apprécier au mieux la consommation des ressources en uranium, des scénarios mondiaux ont été retenus.
© SFEN 2008