Cogema et la gestion du plutonium militaire
Cogema
On sait que les Etats-Unis et la Russie ont signé au début des années 90, avec la fin de la Guerre Froide, des traités de désarmement nucléaire. Depuis lors, la réduction du surarmement propre à ces deux pays a commencé à devenir réalité. Dans la pratique, le processus ainsi engagé comporte plusieurs étapes : la destruction des vecteurs (missiles,...), le démantèlement des ogives et enfin, l'élimination des matières fissiles de qualité militaire contenues dans les ogives. Ces matières, l'uranium et le plutonium, sont composées de plusieurs isotopes dont certains sont plus fissiles que d'autres. L'usage à des fins militaires suppose des matières d'une "qualité isotopique" très élevée, contenant plus de 90% en isotope le plus fissile (U 235 pour l'uranium et Pu 239 pour le plutonium). L'uranium et le plutonium en usage dans l'industrie civile sont loin de posséder de telles caractéristiques. Toutefois, alors que l'uranium militaire peut être dilué et recyclé en réacteur, la technologie de fabrication et d'irradiation du combustible MOX civil peut être aisément adaptée pour brûler le plutonium militaire en réacteur, et contribuer ainsi à le démilitariser. Pour mettre en oeuvre cette solution, l'industrie nucléaire, particulièrement en Europe et au sein du Groupe COGEMA, dispose d'un savoir-faire et d'une expérience uniques, ainsi mis au service du désarmement.
© Revue Générale de l’Électricité S.A. 1999