La robotique en démantèlement
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Chargé des développements robotique et découpe CEA-UDIN (Unité de Démantèlement des Installations Nucléaires)
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Chef de service CEA-UDIN (Unité de Démantèlement des Installations Nucléaires)
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Chef de service adjoint CEA-UDIN (Unité de Démantèlement des Installations Nucléaires)
Sans moyen robotique, il n'est pas question d'envisager le démantèlement complet de la plupart des installations nucléaires : les risques radiologiques encourus par les opérateurs seraient trop grands.
Depuis quinze ans, l'Unité de Démantèlement des Installations Nucléaires a donc toujours cherché des solutions robotiques pour mener à bien ses projets de niveau 3, c'est-à-dire l'enlèvement de toute radioactivité contenue dans les installations : c'est ainsi que les porteurs PIADE ET AENA, les bras téléopérés MA23 et RD500 ont largement contribué au succès des opérations réalisées jusqu'à ce jour sur les projets ELAN IIB et AT1.
Ces réalisations ont prouvé la faisabilité du démantèlement en téléopération, et le retour d'expérience qu'en a fait le CEA a conduit à l'établissement des programmes actuels de recherche et développement, en particulier la mise au point d'un bras hydraulique, et l'étude de porteurs plus légers et plus versatiles.
Sur les projets futurs, les opérateurs seront mieux formés, mieux entraînés grâce à la modélisation CAO ; ils verront parfaitement sur leurs écrans les travaux de découpe thermique, leur confort sera amélioré par la stéréo-vision et le suivi automatique des outils, le repérage des points irradiants dans l'installation permettra de définir une stratégie d'intervention, les bras seront plus robotisés pour effectuer des opérations complètes de découpe et de manutention, grâce aux connexions de la modélisation avec de nouveaux contrôle-commandes comme TAO2000.
© Revue Générale de l’Électricité S.A. 1995