Les formations EDF à l'international
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EDF, Direction du Personnel et des Relations Sociales, Département International Ressources Humaines
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EDF, Pôle Industrie, Division Production Nucléaire
EDF se considère comme tenue de partager le plus efficacement possible avec ses partenaires nucléaires internationaux l'expérience considérable qu'elle a pu engranger, avec l'objectif de renforcer constamment le niveau global de sûreté et de fiabilité de l'exploitation des centrales nucléaires. Cette volonté s'exprime concrètement au travers :
- d'échanges directs d'expérience entre exploitants. Une trentainre de jumelages actifs entre des centrales nucléaires françaises et des centrales installées sur les différents continents forment le cadre principal de ces échanges.
- d'une participation active au sein des institutions internationales, telles que l'AlEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique, organisme de l'ONU à Vienne) ou WANO (World Association of Nuclear Operators).
- d'une activité intense de conseil et de services, dirigée notamment vers les exploitants nucléaires de l'Europe de l'Est, et vers deux partenaires de longue date d'EDF : ESKOM, avec la centrale de Koeberg en Afrique du Sud, et GNPJVC avec les sites de Daya Bay et Ling Ao en Chine.
La réussite de la coopération entre les Chinois, l'industrie française et EDF est bien connue. Aussi a-t-on ici pris le parti de développer plus particulièrement les coopérations avec l'Afrique du Sud et avec l'ex-URSS. Dans ce cadre, la formation tient une place aussi traditionnelle qu'importante.
Les articles ci-après sont aussi l'occasion d'une réflexion, qui sous-tend notre offre de services « formation », sur la place spécifique de la formation dans l'industrie nucléaire. L'attention portée dans tous les pays par les Autorités de Sûreté à la qualification est un atout fondamental pour la qualité et la rigueur de la gestion de la formation, mais toute médaille a un revers.
Le risque potentiel serait de réduire le rôle de la formation au respect formel de quelques règles permettant une qualification du personnel, imposées directement ou non par les Autorités de Sûreté, et d'oublier que cette formation « réglementaire » ne garantit pas automatiquement la compétence du personnel. Et c'est bien de cette compétence que l'exploitant nucléaire est finalement responsable.
La formation est pleinement efficace lorsqu'elle s'intègre dans une véritable gestion des compétences : gestion collective et individuelle, gestion anticipée et en temps réel, dans lesquelles tous les aspects du management des Ressources Humaines sont partie prenante. Et la compétence ne s'exerce pleinement que si l'environnement de travail est adapté, notamment en termes d'organisation et de management.
Les propos qui suivent illustrent cette réflexion et montrent qu'au-delà des spécificités culturelles et sociales, les exploitants nucléaires ont été ou sont maintenant attentifs à la cohérence entre la gestion de la formation et celle des autres composantes du management des Ressources Humaines.
© Revue Générale de l’Électricité S.A. 2000