L'industrialisation en France de la filière des réacteurs à neutrons rapides
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Président du Groupement Neutrons Rapides
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Vice-Président du Groupement Neutrons Rapides
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Directeur Général du Groupement Neutrons Rapides
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Directeur Général du Groupement pour les Activités Atomiques Avancées
Soulignant l'avantage que présentent, sur le plan économique, les réacteurs à neutrons rapides — qui utilisent la totalité de leur charge d'uranium et non pas seulement son isotope 235 et qui produisent du combustible dans le même temps qu'ils en « brûlent » — l'auteur indique que la pénétration de cette filière dans les programmes électronucléaires est liée à l'augmentation prévisible du coût de l'uranium.
Les réacteurs surrégénérateurs présentent aussi deux particularités intéressantes en matière de défense de l'environnement (économie d'eau de refroidissement de 20% et brûlage du plutonium produit par les centrales à eau légère). Compte tenu de l'ensemble de ces caractéristiques et des conséquences qu'elles entraînent sur les plans économique, technique et industriel, l'auteur estime qu'il n'y aura pas de concurrence avec la filière à eau légère mais un relais progressif de cette filière, vers la fin du siècle, par la filière à neutrons rapides.
Le programme de développement français a été marqué par les deux étapes que constituent les réacteurs expérimentaux Rapsodie et Phénix. Il sera prolongé, dans le cadre d'une association européenne, par la réalisation de Super-Phénix (1 200MW [e]) dont la première divergence est prévue pour 1980.
© Revue Générale de l’Électricité S.A. 1975