Les zones à défendre, une innovation dans la contestation des grands projets d’équipements
Professeur à l’Institut français de géopolitique, Université Paris 8 Saint-Denis,
auteur de Zones à défendre. De Sivens à Notre-Dame-des-Landes, Éditions de l’Aube, 2016
Le phénomène des « zones à défendre » s’est progressivement imposé comme un des nouveaux modes de contestation environnementale. Cela tient à trois caractéristiques. D’abord la ZAD mobilise des militants altermondialistes appartenant à des sous-groupes variés. Ensuite, la ZAD se distingue par son mode opératoire : l’occupation permanente et sur de longues échelles du temps d’un chantier. Enfin, dans une certaine mesure, elle se distingue par sa rhétorique, laquelle repose en grande partie sur la dénonciation des « grands projets inutiles et imposés ». Auréolés de leur victoire dans l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les zadistes, mobiles et prêts à s’investir dans d’autres conflits, pourraient être tentés d’occuper de nouveaux sites. Et pourquoi pas à Bure dans la Meuse où l’Andra mûrit le projet Cigéo ?
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