Bilan des conséquences de l’accident de Fukushima sur la politique énergétique allemande
Conseiller CEA à l’Ambassade de France à Berlin (du 01/11/2009 au 31/08/2011)
L’Allemagne est le pays qui a réagi à l’accident de Fukushima de la manière la plus rapide et la plus définitive puisque, actuellement, huit réacteurs sont arrêtés et que la mise à l’arrêt des neuf réacteurs restant est légalement programmée, pour se terminer en 2022. Cet article fait le point du moratoire institué par le gouvernement trois jours après l’accident, de la création de la commission d’éthique et de son rapport sorti en mai, puis des premiers stress tests effectués et du rapport correspondant sorti également en mai. Une explication est ensuite donnée sur le contenu du paquet de lois adopté le 30 juin, suite à ces rapports, par le Bundesrat.
Ce document analyse les premières conséquences de ces décisions, d’abord au niveau de la production et du réseau électrique (avec le lancement de construction de centrales thermiques), ensuite au niveau des industriels énergéticiens allemands, et enfin au niveau de la recherche et du développement programmé des énergies renouvelables.
Les premières conséquences de ce virage politique, au niveau de la France, sont aussi esquissées.
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