Le Royaume-Uni : à l’avant-garde de la renaissance du nucléaire
CEA, basé à l’Ambassade de France à Londres
L’histoire du nucléaire britannique est certainement l’une des plus riches de notre continent, riche en réalisations marquantes, riche en revirements stratégiques, et aujourd’hui riche en espoirs suscités par les énormes perspectives de construction de nouveaux réacteurs.
Précurseur de l’exploitation commerciale du nucléaire civil, avec le démarrage du réacteur Calder Hall-1 en 1956, premier des 45 réacteurs successivement connectés au réseau, le nucléaire britannique sort aujourd’hui progressivement d’une léthargie due à 20 ans d’errements en termes de politique énergétique et à la mise en place trop brusque d’une économie ultralibérale.
Alors que les contraintes environnementales et les considérations d’approvisionnement énergétique ont remis en lumière les avantages de l’atome, l’annonce par le gouvernement travailliste, en janvier 2008, de la relance du nucléaire1 ouvre des perspectives de redéploiement importantes, puisque pas moins de 8 réacteurs pourraient être construits d’ici 2025-2030. EDF, en rachetant British-Energy2 en 2009 et en annonçant la construction de 4 EPR d’ici 2025, fait office d’acteur majeur de cette renaissance.
Au lendemain des élections du 6 mai 2010, la coalition gouvernementale alliant Conservateurs et Libéraux-Démocrates a réaffirmé la poursuite de la politique engagée de remplacement du parc.
A moyen terme, outre la construction de réacteurs, des investissements massifs pourraient aussi être envisagés dans le domaine du cycle du combustible, domaine sur lequel l’industrie britannique s’est aussi historiquement largement positionnée.
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