Les pilotes des centrales nucléaires d'EDF au cœur du marché
Ils sont quelques milliers d'agents EDF à piloter, en «trois huit», les centrales nucléaires françaises. La responsabilité de la sûreté des installations en temps réel repose de fait sur eux. Ce qui suppose de la vigilance, mais aussi de la réactivité pour piloter avec précision et souplesse : dans le plus grand respect des règles d'exploitation, dans le souci de minimiser les rejets et les effluents dans l'environnement, et en adaptant la production à la demande de consommation d'électricité.
Avec l'entrée d'EDF dans un marché européen ouvert, de nouvelles missions se sont imposées à eux, en plus de celles qui existaient dans un parc intégré et quasi «mono-acteur» . Il leur faut de plus en plus «arriver à l'heure», bien sûr, c'est-à-dire être disponible sur le réseau quand le GRTE, le Gestionnaire du Réseau de Transport d'Électricité, le leur demande, répondre avec plus de souplesse à ses demandes, et parfois moduler la puissance sur des plages de deux heures dans la journée, participer aux différents réglages de la tension et de la fréquence, et enfin, conduire les tranches dans un souci accru de performances, c'est-à-dire travailler à optimiser le rendement des tranches, mais de maîtrise des coûts, en prenant soin de ne pas occasionner des travaux de maintenance plus qu'il n'en faut.
Ces exigences et ces missions nouvelles ont été récemment reconnues par la Direction. Elles s'accompagnent d'un projet Conduite qui définira mieux les métiers, les responsabilités et les compétences nécessaires pour remplir ces missions. Enfin, chaque site définit localement, avec l'ensemble des acteurs concernés, les nouvelles frontières des organisations mises en place pour y répondre. Exemples tirés de trois sites qui ont commencé à travailler sur la question, avec différents degrés d'avancement : Cruas, Chinon et Chooz.
© Revue Générale de l’Électricité S.A. 2000