Stratégie pour le démantèlement
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Directeur adjoint du Centre national de production d'électricité EDF
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Coordonnateur de démantèlement, CEA-DGD
Le lecteur de la Revue Générale Nucléaire connaît bien les deux singularités fondamentales des matériaux radioactifs :
- Leur radioactivité diminue naturellement quand le temps passe, ceci dépendant de la nature même des matériaux concernés (combustibles, matériaux de structure, etc.) ;
- Leur radioactivité peut être rendue négligeable par l'interposition de matériaux de protection — qui peuvent en particulier être les bétons de construction de l'installation à démanteler eux-mêmes — du fait de l'interaction des rayonnements avec la matière.
Ces deux évidences techniques conduisent tout naturellement à diversifier les techniques de démantèlement selon la nature de la radioactivité contenue. Ce qui conduit chacun des opérateurs (CEA, EdF, Cogema, etc.) à définir le processus et le calendrier de démantèlement le plus approprié aux matériaux radioactifs contenus dans leurs installations.
Ils déterminent ainsi, selon les obligations réglementaires, comment prendre les mesures appropriées pour arrêter définitivement le fonctionnement d'une installation sans mettre en danger la santé ou la sûreté de leur personnel ou du public, ni compromettre l'environnement. Ils se réfèrent aux différents degrés de surveillance définis par les standards internationaux de l'AlEA.
Les deux courts articles ci-après précisent les spécificités qui concernent EDF et le CEA. Celles concernant Cogema sont précisées dans l'article intitulé "Exemple de démantèlement d'UP1 ".
© Revue Générale de l’Électricité S.A. 1998