La sûreté du transport des matières radioactives en France
Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire
Le transport des matières radioactives n'apparaît généralement sur le devant de la scène qu'à l'occasion d'incidents ou d'accidents plus ou moins graves, qui se produisent très généralement dans des endroits publics, et dont l'impact médiatique est important alors même que l'impact sanitaire ou environnemental est insignifiant. Le dernier exemple en a été la contamination des châteaux de transport de combustibles irradiés, qui a défrayé la chronique en mai 1998 et entraîné l'arrêt de tout transport de ce type pendant quelques mois. Les dispositions de propreté prises par l'exploitant ont permis de réduire considérablement les dépassements de normes en fréquence et en intensité. A cette occasion, une étude complète de l'irradiation des agents de la SNCF à leur poste de travail a été menée par IÏPSN et l'OPRI et a permis de montrer que cette irradiation restait largement en dessous des limites publiques. Cette étude a aussi permis d'informer les agents de la SNCF sur la radioprotection, et de préconiser des méthodes de travail optimisées.
Cet exemple, et d'autres similaires, montre l'intérêt pour les transports d'une approche systématique de la sûreté selon une démarche de défense en profondeur qui se décline selon les trois principes de sûreté de la conception, de fiabilité de l'exploitation, et d'efficacité de l'intervention.
© Revue Générale de l’Électricité S.A. 1999